Bonjour tout
le monde ! Je sais que le titre peut sembler étrange, mais en fait, cela fait
plusieurs jours que cela me trotte dans la tête. Allez savoir pourquoi, alors
que je n'arrivais pas à dormir, je me suis mise à penser sur les visions
différentes que chaque générations partageaient, et comment, de quelques années
de différences, on pouvait avoir le sentiment de générer un gouffre. C'est
pourquoi j'ai décidé de mettre en parallèle trois films, qui sont à mon sens,
très pertinent et qui ont pour idée commune, je vous le donne en mille ? Le
sexe et l'amour. Parce que oui, c'est la base de l'humanité tout ça.
Petit résumé
des trois films, histoire de nous remettre dans le bain :
Klip : Film
Serbe, mettant en scène la vie adolescente (16 ans) au moyen d'une jeune fille
dans un groupe d'amis, et son rapport au désir et l'envie, qui nous anime tous
à cet âge là, dans un contexte qu'est et bien, la Serbie. Ce film a été fait
pour dénoncer et choquer, une dérive pertinente concernant la jeunesse et son
rapport au sexe. L'amour ici présent est... Disons que là aussi, son rapport y
est franchement malsain.
La vie
d'Adèle : Film relatant d'amour saphique, qui en soit est magnifique, mais qui
a beaucoup choqué plus par les scènes de sexe très marqué que par son réel
sujet qu'est l'homosexualité. L'amour ici y est omni présent, franc et sincère,
dans ce qu'il a de plus vrai.
Don Jon :
Satyre américaine, concernant un jeune homme qui a un rapport extrêmement
tourmenté au sexe, puisqu'il préfère à un rapport humain, un film porno. Et
subtilement, ce film met aussi en avant l'omniprésence de la sexualité dans
tout ce qui nous entoure, jusqu'à ce qu'on mange, ainsi que les clichés
entourant les relations.
Où est ce que
je veux en venir ? Ces trois films sont sortis sur un laps de temps assez
court, suffisamment en tout cas pour que je me pose quelques questions. Tout
simplement parce que le cinéma, l'art en général, est un moyen de communication
et d'expression propre à son époque, et que j'arrive à un âge où je me rappel
ce que je regardais étant ado, ce que je regarde maintenant, et ce que je suis
capable de supporter. Comment je peux ou j'ai pu appréhender les choses à une
époque. Notre société à eu du mal à se défaire d'une vision judéo chrétienne,
où la sexualité était longtemps stigmatisé, ou c'était mal d'en parler alors
n'imaginons pas quand on le faisait. Aussi, le rôle de l'art pour aider à faire
changer les choses dans ce domaine, est extrêmes important. A une époque où
l'on devient, du moins qu'on essaie, de devenir plus tolérant, plus ouvert,
quoi de plus normal que de pouvoir parler librement d'un acte aussi normal ?
Est ce que je
suis pour, oui ou non, une telle démonstration de sexualité au cinéma ? Alors
en tout honnêteté, je vous répondrais oui. Pourquoi ? Soyons honnête, si vous
êtes parents, que vous avez un garçon à la puberté, croyez moi, il n'a pas
attendu la sortie de Klip pour voir ce genre de chose. Un média en lui même, ne
peut pas être mauvais, c'est la façon dont on l'interprète qui elle, peut
porter préjudice. On ne devrait pas laisser un enfant devant la télé, comme si
cette dernière était un vecteur éducatif. Non. Les images choquent et
interpellent, on se doit d'être présent pour y apporter une quelconque vérité.
Je ne connais personne dans mon entourage qui n'a pas regardé un ou plusieurs
porno, et soyons honnête, mon entourage est composé de gens respectueux. L'un
entraine pas nécessairement une dérive. A partir du moment où l'on explique
qu'il s'agit d'un montage, que ça n'est en aucun cas la réalité, quel mal y a
t-il, si cela sert de moyen de plaisir solitaire ? Je ne l'ai pas toujours
compris, et même si je n'en ai guère l'utilité, et bien je suppose que je peux
cautionner.
Aussi, qu'on
arrête de taper sur les films parce
qu'il y a trop d'images crues. Apprenez juste à vos enfants à appréhender une
image et surveillez ce qu'ils regardent, ce n'est quand même pas compliqué.
Quand je voulais voir des films interdit, je ne sais pas au moins de 16 ans par
exemple, j'avais toujours un parent avec moi. Et déjà à 14 ans j'étais une
accro des films d'horreur, je n'ai pas pour autant fini sociopathe. Alors oui,
la Vie d'Adèle n'est probablement pas à montrer à vos enfants de 12 ans, car
oui il y a des scènes qui peuvent être choquante, qui peuvent soulever des tas
de questions et on ne devrait pas faire grandir nos enfants trop vite. Mais des
lors qu'on la conviction que notre enfant est apte, et à chacun de le juger
bon, pourquoi ne pas le regarder ensemble ? Ces scènes d'amour sont belles, peu
commune, mais sublime emplie d'amour, de respect et de passion, et quoi de
mieux que ces trois facteurs pour lancé votre enfant à avoir une belle estime
de soi, et donc des autres ?
Car voilà,
c'est un peu la maladie de notre société. Nos enfants grandissent trop vite. Si
je suis d'accord pour que l'on puisse parler librement de sexualité, je ne
cautionne pas le fait qu'à 12 ans une enfant doive connaître le Kamasutra comme
sa poche. Il existe un âge pour tout, on ne doit pas être forcé, on doit faire
ça par envie et par respect. De soi autant que de l'autre. Et quand on est
poussé par les copines, par le premier amoureux, qui sont eux même poussé par
des images qu'ils ne comprennent pas...Là c'est mal. Et c'est ici tout
l'intérêt qu'est le film Klip. 16 ans, des vêtements ultra provoc, des parents
qui ne réagissent pas, une jeune fille qui est prête à tout pour séduire celui
sur qui elle craque, surtout à se manquer elle même de respect. Je crois que la
scène qui à mes yeux à été la plus choquante, et désolée ceci est un spoil,
c'est bel et la bien la scène où elle se retrouve couché sous lui, en train de
se masturber...non pas en la regardant elle, mais bel et bien une vidéo
d'elle. Mais pourquoi mon gars ?! A la
rigueur...tu l'as sous les yeux quoi ? Et c'est ce manque total de respect,
finalement ce renvoie à l'image simple, à l'objet qui m'a soulevé le coeur.
Mais ce n'est pas qu'un film. Combien de jeune filles d'une quinzaine d'années
ai je entendu parler de position ou de pratique qu'elles ne devraient même pas
connaître, au moins pas avant d'avoir vu le loup ? A trop vouloir démocratiser
un acte naturel, on en a fait un produit de consommation malsain et dégradant.
Et c'est à ce
moment qu’apparaît Don Jon. Critique d'une société où finalement, on nous a
déposséder de notre rapport à la sexualité. Des femmes presque nu et lascive
pour nous vendre un hamburger (d'autant que si une femme en mangeait autant,
elle ne rentrerait plus dans le 34 du bikini de la mannequin), ou n'importe
quel autre produit. Ce n'est pas l'industrie du porno qui est mal, c'est
finalement toute notre société qui est malsaine, corrompue et gangrené. Et ce
n'est pas que le rapport à la femme qui est dégradé, mais aussi la vision de
l'homme qui n'est perçu que comme un animal reproducteur incapable d'être
touché par autre chose. Et ça...Et bien ça, c'est dégueulasse. Et c'est avec
humour que ce film nous apprends à mieux percevoir les relations, les attentes
d'un couple, les projets que l'on a actuellement. Fini la volonté de fondé une
famille une fois la vingtaine passé, fini les envies de mariages et d'enfants.
Non, là c'est l'histoire d'un homme qui finalement, va en apprendre plus sur
lui qu'il ne voulait bien l'entendre. A commencer par le respect de soi. Que
faire l'amour, ça se fait à deux.
Ces trois
films sont révélateurs de notre société. Oui on a besoin de faire tomber les
clichés, c'est sur. Oui on doit en parler plus librement, on peut l'expliquer
et donc le visionner plus librement. En revanche, il ne doit pas devenir un
produit de consommation, en point d'en entacher notre image de nous même. Car à
la rigueur, je me fou des rapports, qu'ils soient SM ou tout ce que vous
voulez, à mon sens tout peut être fait si on est consentant. En revanche, si on
accepte tout et n'importe quoi, dans le but de faire plaisir à l'autre, mais
que nous même on est pas partant, ou alors qu'on fait quelque chose simplement
pour se dire qu'on l'a fait pour se vanter...Nan, très mauvaise idée. Faites
vous confiances, écoutez vous. C'est ça le plus important. Et ne vous perdez
jamais de vue.
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